Valérie
Belin

Valérie Belin est née en 1964 à Boulogne-Billancourt et vit et travaille à Paris. Après une formation artistique à l’École nationale des beaux-arts de Bourges, elle poursuit ensuite des études en philosophie de l’art à l’université Panthéon-Sorbonne à Paris, où elle obtient un diplôme d’études approfondies en 1989.

Dès ses premières années d’études, Valérie Belin s’oriente vers une pratique de la photographie  marquée par la prise en compte des propriétés intrinsèques de ce médium, qui la conduit à s’engager dans un approfondissement de son potentiel esthétique ; elle compare sa démarche à celle de certains peintres et artistes minimalistes américains, comme Robert Morris ou Robert Ryman. Ses premiers travaux sont des photographies de sources lumineuses, qui présentent l’aspect de radiographies  ou de pures empreintes laissées par la lumière.

En 1994, Valérie Belin expose pour la première fois son travail à Paris ; elle y présente une série de photographies en noir et blanc d’objets en cristal. Jusqu’à la fin des années 1990, l’artiste affirme son style au travers de cet exercice de la série, faisant ainsi émerger une « vérité » de l’objet, en le dépouillant de son arrière-plan anecdotique et d’un expressionnisme qui pourrait être lié à son individualité. Entre 2000 et 2003, Valérie Belin, s’engage dans une recherche qui s’attachera aux questions existentielles et identitaires de l’être, et réalise des séries de portraits en noir et blanc, de taille monumentale :  notamment, la série des « Transsexuels », qui met en exergue le brouillage des frontières de l’identité, liées à la question du genre – et la série des « Femmes noires », dont les visages, proches d’une sculpture, questionnent le filtre culturel et ses projections. L’artiste se détache ensuite d’une conception « indicielle » de la photographie et son style évolue vers une forme de réalisme plus « magique ». Valérie Belin situe désormais son objet au sein des évolutions de son époque : ses nouvelles œuvres montrent une nature hybride qui place le sujet entre l’organique et le sublime. La fin des années 2000, ouvre la voie à de nouvelles investigations : l’artiste procède à la « déréalisation » ou à la « virtualisation » de son sujet, par tous les artifices que permet aujourd’hui le médium, pour atteindre une certaine forme de paroxysme de la représentation. Son travail ne cesse alors d’évoluer, toujours en phase avec les évolutions du médium photographique qu’elle utilise : là où il n’était auparavant question que d’analogie, il est aujourd’hui beaucoup plus question de calcul, d’intention, de manipulation, d’information, d’impression… 

Ses œuvres font parties de prestigieuses collections comme celle du Museum of Modern Art de New York, du San Francisco Museum of Modern Art, du musée national d’Art moderne – Centre Pompidou à Paris, de la Kunsthaus Zürich Collection ou encore du musée d’Art moderne de la Ville de Paris. En 2007, une exposition rétrospective est coproduite par trois grands musées dédiés à la photographie :  la fondation Huis Marseille à Amsterdam, la Maison européenne de la photographie à Paris et le musée  de l’Élysée à Lausanne. 

Elle est représentée par la Galerie Nathalie Obadia Paris / Bruxelles.

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