COLLECTOR #3 :
« Miroir », « fixer », voilà des mots qui n’ont rien à faire ici *
exposition du 5 juin au 27 juillet 2019
Vernissage le mardi 4 juin de 18h à 21h

Une carte blanche confiée Camille Bardin, Henri Guette, Horya Makhlouf, Grégoire Prangé et Clément Thibault de JEUNES CRITIQUES D’ART

annette messager la france qui arrose




Mircea Cantor, Jan Fabre, Gorsad, Annette Messager, Valérie Mréjen, Bruno Peinado, Anne et Patrick Poirier, Éric Pougeau, Pauline Rousseau, Edgar Sarin, 
Morgane Tschiember et Lee Ufan


« Pour la troisième édition de la série “Collector”, Dilecta confie au collectif Jeunes Critiques d’Art le soin de penser une exposition à partir du fonds de la galerie. La proposition née de cette rencontre est l’histoire d’identités plurielles, celle de Dilecta, galerie et maison d’éditions, celle des Jeunes Critiques d’Art, association de voix et de regards multiples, celles des œuvres enfin, qui mettent en forme une certaine liquidité des genres, des identités troublées.

De « Faire des cartes de France » d’Annette Messager au calice en savon d’Edgar Sarin, en passant par les sculptures coulantes de Morgane Tschiember, monolithes et permanences sont mis en doute. L’exposition suggère le dédoublement et le travestissement, substitue les pluriels au singulier et propose une échappatoire au déterminisme. Comme l’eau qui continuellement s’échappe, les identités sont liquides, en perpétuel mouvement. Décidément, “‘Miroir’, ‘fixer’, voilà des mots qui n’ont rien à faire ici.” »

Camille Bardin, Henri Guette, Horya Makhlouf, Grégoire Prangé
et Clément Thibault


*Claude Cahun, « Aveux non avenus », dans Écrits, éd. établie par F. Leperlier, Paris, Jean-Michel Place éditions, p.38.

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Nouvelles Vagues

Exposition d’une sélection d’œuvres et d’études du projet, du 23 au 30 mars inclus.
Soirée de lancement du livre le mardi 26 mars, de 18h à 21h, 
en présence des artistes et des imprimeurs.



Nouvelles Vagues vous invite à découvrir les œuvres d’art imprimé de vingt-cinq artistes contemporains. Ce projet, en créant un terrain de rencontres et d’échanges de savoir-faire entre artistes et artisans d’art, perpétue l’esprit de programmes de commandes menés depuis 1989 par le Centre national des arts plastiques. Aquatinte, eau forte, ébru, héliogravure au grain, lithographie, pointe sèche, sérigraphie : autant de techniques sollicitées pour faire œuvre et mettre à l’épreuve la notion de reproductibilité. Le décuplement du geste intensifie la magie des images tout en préservant le mystère du processus artistique. Vues de détails et plans d’ensemble, champs et contre-champs donnent à voir vingt-cinq aventures singulières, où se rejouent sans cesse les définitions de l’original et du multiple.


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Brodbeck & de Barbuat
Silent World

Exposition du 16 mars au 25 mai 2019
Vernissage le vendredi 15 mars de 18h à 21h en présence des artistes. 

 Brodbeck et de Barbuat, Vue de l'exposition "Silent World"

 Pour notre première collaboration avec le duo d’artistes, Simon Brodbeck et Lucie de Barbuat, nous avons souhaité leur donner carte blanche. 

Diplômés de l’École nationale supérieure de photographie, pensionnaires à la Villa Médicis en 2016/2017, c’est à la MEP (Maison Européenne de la Photographie) fin 2017 que nous découvrons leurs travaux. À partir de la série « Les Mondes Silencieux», les artistes imaginent une exposition inédite spécifiquement dans notre espace. 

Cette exposition est accompagnée du lancement de notre première édition avec le duo d’artistes, composée d’une série de trois photographies récentes et jamais exposées, sélectionnées spécialement pour Dilecta. 

Développée de 2008 à 2012, cette série d’images grand format trouve son inspiration dans les balbutiements de la photographie, lorsque « Boulevard du Temple » de Louis Daguerre, dès 1838, montrait une rue apparemment vide où seul un cireur de chaussures était révélé. Le temps d’exposition long de 3 à 5 heures, permet de ne faire apparaître sur la photographie que les éléments immobiles. L’activité humaine disparait. Les images sont ensuite recomposées, retravaillées comme des tableaux et font se rencontrer deux époques « technologiques » de l’histoire de la photographie, comme des « daguerréotypes modernes ». Notre intention dans ce projet était de faire fusionner ce qui existe et ce que l’imagination projette sur notre monde. Une représentation intérieure et silencieuse de notre monde. 

Brodbeck et de Barbuat, Vue d'exposition "Silent World" 2

 

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Jérémie Bennequin
Exposition personnelle

du 26 janvier au 23 février 2019
Vernissage le vendredi 25 janvier de 18h à 21h en présence de l'artiste.


Bennequin expo janvier 2019

 

Pour cette seconde exposition de l’artiste à la galerie, nous avons souhaité mettre en lumière son travail actuel, en effet, après avoir passé des années à effacer « À la recherche du temps perdu » de Marcel Proust, l’artiste est désormais dans un cycle de réécriture. Intitulée Palimpsestes, cette nouvelle série, en cours de réalisation se composera en une quinzaine de chapitre et puise sa source formelle dans Bruges la morte de Georges Rodenbach. 
Vous pourrez également re-découvrir l’oeuvre Les Lesbiennes que nous avions présenté en 2016 à l’occasion de l’édition du livre d’artiste regroupant l’ensemble des poèmes ré-interprétés par l’artiste de l’originale de Baudelaire. 
 

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Pauline Rousseau
Exposition personnelle

du 26 janvier au 23 février 2019
Vernissage le vendredi 25 janvier de 18h à 21h en présence de l'artiste.


 

Teinté d’audace et d’ironie, le travail de Pauline Rousseau questionne la limite ténue entre réalité et fiction, entre vérité et fantasme. Le processus créatif est transgressif, parfois proche de la performance. L’appareil photo devient prétexte pour mettre en scène de manière autofictionnelle les vies passées et futures de l’artiste.

Pour notre première collaboration avec l’artiste, deux de ses travaux seront mis en lumière : la série The Would Be Me  sera présentée dans son intégralité et en écho au livre d’artiste que nous avons publié,récemment en très petit tirage (9 exemplaires seulement); la série Délits d'objets sera, quant à elle, présentée pour la première fois et dévoilera une série de collodions humides.

De formation littéraire (hypokhâgne) et historienne de l’art (diplômée de l’école du Louvre en 2012), Pauline Rousseau est diplômée de l’École nationale supérieure de la photographie en 2016. En 2017, elle est lauréate de la Carte Blanche Photographique du PSG et nominée pour la Bourse du Talent de la BNF. Pauline Rousseau sera en résidence à l’INSERM ce début d’année, et exposera aux rencontres d’Arles à l’été 2019.

Retrouvez-la avec Frank Lamy et Damien Dellile lors de la table ronde L’autre... l’homme à la Monnaie de Paris, organisée par Aware (23 janvier 2019).

 

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Mateo Revillo et Edgar Sarin
Un Titanic, Reprise : novembre

Exposition du 23 novembre au 12 janvier 2018
Vernissage le jeudi 22 novembre de 18h à 22h
À cette occasion, dédicace du livre d'artiste Un Titanic, Reprise.




Un Titanic, Reprise : novembre constitue l’épilogue du premier cycle de collaboration entre Mateo Revillo et Edgar Sarin. Cette entreprise s’est élaborée autour de la manœuvre que fut la prise du territoire exhaustif de l’île Saint-Louis et l’épanouissement en ce siège, pendant les douze heures de la nuit du 6 octobre 18, d’une société humaine complexe. La présente exposition introduira un ensemble plastique resultant des 9 mois de recherche des deux jeunes artistes.

 

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Raffaella Della Olga
Dépliements

Exposition du 12 octobre au 17 novembre 2018
Vernissage le jeudi 11 octobre de 18h à 21h
Nocturne exceptionnelle le 18 octobre 2018 de 18h à 22h à l'occasion de la Gallery Night de la FIAC


October

 

L'œuvre de Raffaella della Olga prend son origine dans le choix de la machine à écrire comme moyen d'expression et du livre comme espace. De l'objet technique réduit à l'usage d'une dizaine de touches, essentiellement de ponctuation, elle a fait l'outil  qui lui sert à tracer des lignes brisées, des bandes, ou des grilles plus ou moins serrées. Le tiret qui peut se lire aussi comme un intervalle ou comme le signe moins est pour ces raisons son signe de prédilection.

Dans une écriture faite d'abord pour être vue, renoncer presque totalement au mot ne relève pas seulement d'un ascétisme, c'est aussi une façon de creuser un peu plus la distance avec les actes juridiques et administratifs auxquels la machine doit sa naissance et son développement. Éliminant le ruban encreur, l'artiste lui substitue une feuille de  carbone qui lui sert à écrire sur des feuilles de papier ou de calque sous lesquelles sont glissées des bouts de tissu ou des grillages de nylon. La frappe extrait alors de la cire des motifs inédits, des trames de signes, des plans plus ou moins confus et brouillés où s'abolit la distinctions entre  texte et texture, celle entre marque et empreinte.

L'inscription de l'écriture sur des pages imprégnées de traces du tissu produit un effet de réel; un peu comme si la vibration du dehors (celle des corps en mouvement), les bruits ou la rumeur, étaient absorbés dans l'espace du livre. Le tapuscrit T11 réalise d'éblouissante façon une sorte d'échantillonnage (sampling en anglais) de poésie visuelle et de textures inédites. La poésie visuelle avec laquelle l'œuvre de l'artiste entretient un lien étroit est aussi un défi à la diction encore plus qu'à la lecture; elle doit, au moins idéalement, pouvoir être entendue.  Les compositions de della Olga dessinent une écriture de silence et de souffles, et le travail des feuilles donne parfois à celles-ci une apparence de peau, de parchemin végétal. Ça respire sur tous les plans.


T11

Le livre substitué à l'exposition, suivant la leçon esthétique et politique de Seth Siegelaub, c'est aussi le choix du mouvement: le parcours ou le défilement de pages qui se répondent ou s'enchaînent. Chaque ouvrage est fait de permutations, de variations, de substitutions de textures et de formes qui se superposent et s'animent au fil du feuilletage. La page verso se découvre Autre du recto et le négatif fait apparaître une écriture en relief. Avec Ventisette Bandiere, l'artiste  donne sa vision de l'Union Européenne: vingt-sept livres d'une trentaine de pages consacrés à chacun des drapeaux nationaux, en jouant de la gamme colorée des carbones, et en recomposant les bandes et emblèmes à coup de tirets. C'est un éloge de la diversité autant qu'un jeu avec les représentations nationales, l'idée européenne comme un  rêve de bibliothèque.

Si les œuvres de Raffaella della Olga racontent en filigrane une histoire économique et sociale (les instruments du bureau, le tissu Wax), elles résonnent aussi avec quelques œuvres qui ont nourri son évolution artistique, celles de quelques esprits frappeurs de l'art conceptuel ou de l'art concret; on songe, par exemple, à  Anni Albers, pour qui la machine à écrire a  servi à concevoir la trame de certains tissages.

À cette part relativement secrète de l'artiste qui s'épanouit à l'intérieur du livre répond la part expansive qui se manifeste sous l'aspect de découpes pratiquées dans des coupons de tissu ou d'étoffe venus d'Afrique ou d'Asie et qu'on trouve à Belleville ou ailleurs. Ces sortes de fenêtres créent des respirations dans le texte dense et serré produit par tant d'entreprises et d'ateliers délocalisés. Avec ces plans ajourés suspendus dans l'espace, della Olga dit sa volonté de faire plier  l'architecture. Les effets optiques produits par les tissus, leur géométrie flottante et vibrante, et pour cette nouvelle exposition l'emploi d'un papier peint fait main et de tubes en équilibre précaire, sont autant  de moyen de nier la solidité des murs et de contrer l'angle droit.

Les lignes verticales tracées sur les feuilles de soie qui recouvrent les murs l'ont été au moyen d'un fer à repasser appliqué sur des bandes de papier carbone. Deuxième outil principal, le fer à repasser sert à exprimer (comme on le dit du jus d'un citron) la cire colorée de la feuille carbone et à opérer un transfert d'énergie. Derrière le monde industriel et bureaucratique, se déploie un récit alternatif qui détourne le commerce des biens vers l'échange des idées et des sensations visuelles et tactiles. Lâchons donc le fil de ces métaphores pour nous engager dans la traversée des pages-écrans que déplie Raffaella della Olga au long de ses différents chantiers.

 

Patrick Javault


 Raffaella della Olga le righe 2018



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Cathy Josefowitz
Dance, Eat, Love

Exposition du 7 au 22 septembre 2018
Vernissage le vendredi 7 septembre de 18h à 21h


 Cathy Josefowitz, Dance, Eat, Love

 

L'exposition, à l'occasion de la sortie du livre « DANCE, EAT, LOVE », réunit un ensemble d'œuvres sur papier de l’artiste suisse Cathy Josefowitz. Ces dessins, témoins du quotidien, datent des années 1970 et 1980, et sont réalisés avec une certaine urgence, au pastel, au feutre ou à l'aquarelle sur des carnets, des feuilles volantes, ou encore des notes de restaurants. Cathy Josefowitz, du début des années 1970 jusqu’à sa disparition en 2014, a développé une vaste œuvre sans cesse parcourue par le motif du corps. Selon les mots de Rebecca Lamarche Vadel : “ Les corps ne se laissent jamais vraiment saisir chez Cathy Josefowitz; ce sont des ombres, des passagers, des visiteurs furtifs qui apparaissent sur les carnets de dessins, sur les pages blanches, sur les notes d’hôtels et de restaurants. Souvent féminins, souvent celui de l’artiste elle-même, ils sont les lieux d’une émotion, d’un détail, d’une détresse, d’une oppression, d’une lutte, d’un instant - ils sont les marqueurs des états qui déferlent sur l’être. »

 

Cathy Josefowitz est née en 1956 à New-York. La diversité de son œuvre est le reflet d’un parcours qui la mène de l’école des Beaux-Arts de Paris en 1973, à Boston en 1977 où elle découvre la danse, avant d’étudier en Angleterre au Darlington College of Arts en 1979 où elle rencontre deux grands maîtres de la danse contemporaine expérimentale : Steve Paxton et Mary Fulkerson. Elle est alors influencée par la pensée féministe des années 1970, et cofonde sa propre compagnie de danse et de théâtre, Research & Navigation, en 1983. Pendant les années 1980 Josefowitz poursuit son travail autour de la danse et vit entre l'Italie et la France. En 1991, elle reprend la pratique de la peinture, qu’elle avait interrompue à la fin des années 1970, jusqu’à sa disparition en 2014.


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Collector #2 : Photographie ? 

Du 13 juillet au 1er septembre 
(Coupure du 28 juillet au 27 août inclus)

Martine Aballéa, Malala Andrialavidrazana, Dove Allouche, 
Valérie Belin, Guillaume Bresson, Jagna Ciuchta, Raffaella della Olga, 
Ramin Haerizadeh, Claude Lévêque, Théo Mercier, Xavier Veilhan

Malala Andrialavidrazana
Figures 1853, Kolonien in Afrika und in der Süd-See, 2016
Ed. 5
Impression Ultrachrome sur papier Hahnemülhe Cotton Rag, 305g monté sur aluminium
110 x 151,5 cm

Pour ce second accrochage collectif regroupant des artistes de notre catalogue et l'artiste invitée Malala Andrialavidrazana, nous avons souhaité interroger la technique de la photographie. 
Vous trouverez en confrontation des oeuvres photographiques classiques mais également d'autres propositions où la photographie devient un outil ou une inspiration pour réaliser des oeuvres plastiques singulières. 

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